Qui sommes nous…

Atelier Vong DC – Vong Design Collaborative… De quoi s’agit-il ?

C’est précisément le coeur du travail de ces associés, Julie Howard et Sam Mays : une interrogation sans cesse remise sur le métier : « De quoi s’agit-il ». Élaguer les questions superflues de décorations, d’ego du créateur, de théorisations architecturales. Revenir à la question essentielle. « De quoi s’agit-il ?». « Quel projet ? », « Quel bâti ? », « Pour quel environnement ? », « Pour quelle société ? », « Pour quel usage ? », « Pour qui ? », «Pourquoi ? ». Peu importe la spécialisation de cette agence qui travaille aussi bien pour le privé que pour le public, qui a réalisé de l’habitat, de l’équipement, de l’ouvrage d’art et de l’urbanisme. La question de la spécialisation est secondaire. Une fois que l’on tient le coeur, qu’il palpite auson des dialogues des différents acteurs, tout est possible : ne pas se limiter à la réalisation d’un programme, proposer un espace urbain, un espace de vie, un espace vivant. Alors seulement viennent les questions dela maîtrise des outils et de l’expérience de chantier. Ce que les parcours Julie Howard et Sam Mays nepeuvent démentir. Mais plutôt que d’apposer leur signature, de pocher leur motif, de plaquer une théorie du bâti, plutôt que de se considérer dans l’éternité du démiurge, l’Atelier Vong DC questionne encore ettoujours pour révéler une évidence. Et oser cette évidence.

Julie Howard & Sam Mays, Architectes Associés

Julie Howard & Sam Mays, Architectes Associés

Le dialogue, voilà la clef de l’évidence. Il permet de tisser un réseau de réponses. Dialogue avec le client bien sûr, dialogue toujours complice entre Julie Howard et Sam Mays. Mais aussi dialogue avec le site : son espace, son histoire, son environnement. Car le site n’est pas une forteresse indépendante. Il est une celluleau sein de organisme qu’est la société humaine et son environnement. Si cet organisme peut fonctionner,s’il peut vivre, c’est précisément parce qu’il est en dialogue constant avec le macro qui l’entoure et lemicro qui y est niché.. Dialogue constant donc dans un monde mouvant, vivant, où la trace des temps passés n’est pas à oublier, où la trace de l’usage humain est à célébrer, où la trace du futur est d’ores et déjà acceptée. À une époque où l’on fait le grand écart entre le tout confortable et le tout naturel, le tout technologique et le tout écologique, à une époque où l’espace public est un non-lieu entre deux espaces privés, à une époque où le vintage est une mode, seul le dialogue permet de se recentrer. Seul le dialogue permet de s’intégrer.

Il ne s’agit donc pas de revenir à l’architecture vernaculaire pour l’architecture vernaculaire. Ni d’être moderne, pour être moderne. L’Art pour l’Art est réservé aux artistes et aux esthètes. En architecture, ils’agit de justesse et d’harmonie pour une vie. Il ne s’agit pas non plus d’appliquer un discours HQE pourêtre étiqueté « développement durable ». En architecture, il s’agit d’une implication, d’une écoute, d’un respect qui n’est pas de l’ordre de l’ascendance mais de la symbiose. Ainsi, pour Julie Howard et Sam Mays,il s’agit de refuser l’autorité transcendantale de l’espace représentatif. Il s’agit de faire dialoguer les espaces et les temps, d’en relier certains noeuds et de tisser une réponse adaptée, c’est-à-dire fluidesimple, et élégante. Cette réponse n’est donc pas l’élévation d’un édifice à la gloire de la puissance humaine. L’édifice n’est pas un deus ex machina. L’édifice est un tissu de moments et d’espaces. L’édifice est une peau. Une peau sentie par celui qui y habite. Une peau sentant le monde autour d’elle. Une peau qui s’intègre dans unmonde et qui en développe un. Une peau qui se reconstitue autour de chaque nouvelle cellule. Une évidence au sein d’un organisme. Une chair.

Et s’il faut, au final, qualifier la vision architecturale de Julie Howard et Sam Mays, celle-ci serait sensuelle. Et c’est au rythme des sens, au rythme de la vie, au rythme du temps et de l’espace que se tisse et sans cesse se renouvelle la réalisation formelle de leur vision.

– Caroline Pochoy – 2010

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